Je suis guérisseuse

Je suis Guérisseuse.

C’est un mot que j’ai mis longtemps à m’approprier. Trop puissant, trop profond, trop prétentieux aussi. J’ai beaucoup tourné autour. Je me suis dit thérapeute ou magicienne pour rester vague, magnétiseuse, énergéticienne ou chamane pour rester sur les méthodes sans parler du fond… Mais au fond de moi, au plus profond, je suis guérisseuse. C’est mon but dans tout ce que je fais, ma boussole morale, ma nature profonde, ma raison d’être.

Si vous venez de mon ancien site vous savez que j’ai longtemps utilisé le mot Chamanisme. Mon rapport à ce mot est compliqué, l’a toujours été.
Je suis Chamane. C’est un mot qui désigne un ensemble de capacités, de rôle magique et social, de travail permanent, de structure magique et en partie neuronale, quelque chose qu’on apprend sur de multiples vies et qu’on peut éveiller mais pas apprendre en une seule. C’est une part importante de moi, c’est ce qui structure en grande partie ma magie.
Mais je suis aussi une personne blanche, française, dans un pays où les chamanes n’ont plus aucune place sociale depuis longtemps. Un pays qui les a détruit sur son sol avant d’aller les détruire sur d’autres continents. Un pays où ce mot ne veut plus dire grand-chose, où il évoque au mieux des endroits lointains, au pire des violences coloniales et de l’appropriation. Je savais qu’utiliser ce mot était socialement inapproprié. C’était ce que j’étais au fond de moi mais j’aurai du utiliser le mot « néo-chamanisme » qui sert généralement à désigner le chamanisme tel que pratiqué et ancré dans des pays où il n’a plus de place. Sauf que pour moi l’importance du mot Chamane était justement de me reconnecter à quelque chose d’ancien, quelque chose d’avant qu’on brûle les Druides, quelque chose de plus vieux que la notion même de pays. Mon but était de me reconnecter aux plus anciennes parts de moi-même et le mot « néo » me heurtait.

Du coup j’ai choisi d’assumer ce mot, en sachant très bien l’image négative que ça donnait de moi auprès de certaines personnes, en sachant très bien que je ne trouverai pas pleinement ma place sociale tant que je l’utiliserai et que je m’interdirai toute visibilité excessive pour ne pas voler la place de personnes venant de pays à tradition chamanique. Parce que mon but à ce moment là n’étais absolument pas d’avoir le moindre succès ou même une clientèle régulière mais d’affirmer qui j’étais face à moi-même et au monde.

Mais aujourd’hui je sais qui je suis. Aujourd’hui mes derniers doutes ont disparu. Je sors d’un jeûne de 40 jours empli de transes, j’ai terminé un travail de magie qui m’a demandé d’aller jusqu’aux extrêmes limites de mes capacités, je suis Chamane et je n’en ai plus aucun doute. Et je suis aussi mille autres choses qu’il n’y a pas de raison de moins mettre en avant. J’ai vu ce que je sais faire mais surtout j’ai vu qui je suis, sans filtre, sans rien pour me cacher à moi-même.

Et du coup j’ai décidé qu’il est temps de sortir de ma coquille et trouver ma place, en tant que moi-même.

Je suis guérisseuse. Peut importe mes outils, peut importe comment je structure ma magie, je vise à guérir un maximum de personnes et structures en utilisant ce que j’ai à ma disposition et c’est tout.

Sur ce nouveau site vous découvrirez les principales méthodes impliquant de la magie que je propose en ce sens. J’ai tenté de simplifier les choses et de mettre en place des tarifs plus justes pour moi. J’espère que cette évolution vous plaira.

De plus vous remarquerez que certains articles ont disparus, que d’autres sont précédés d’un commentaire. J’ai beaucoup évolué ces dernières années (pas seulement pendant ce jeûne) et certains articles n’étaient plus là que par nostalgie. Je ne ressent plus le besoin de les garder à présent. D’autres sont intéressants à analyser à l’aune de mon évolution, ce que j’ai choisi de faire plutôt que de les retirer.

En tous cas comme toujours, prenez soin de vous.

Céleste

Les soins faciles et moins faciles

Il y a eu une période où je pensais naïvement que la difficulté d’une séance venait de la taille du problème.

Je pensais qu’une entité puissante à déloger, une souffrance ancienne et ancrée à dénouer ou encore un traumatisme particulièrement violent à apaiser nécessitaient forcément plus d’énergie de ma part que de calmer des acouphènes ou tirer les cartes.

Et en fait non. Tant que j’ai les épaules pour l’affronter, une entité puissante ne me fatigue pas forcément plus qu’un petit parasite.

Par contre passer une heure à tenter de me connecter à quelqu’un avec qui ça ne passe pas, même si c’est juste pour calmer une douleur dentaire, là c’est épuisant.

C’est encore la question d’être la bonne clef au bon moment. C’est pour ça que quand quelqu’un me demande si je peux les aider je dis souvent « C’est possible, est-ce que vous ressentez l’envie de me rencontrer ? »

Ce n’est pas une question de type ou de force du symptôme, ni même de force de la cause.

La question est dans le lien entre le patient et moi. Est-ce que la personne est réellement prête à recevoir un soin du type que je propose? Est-ce qu’elle est prête à le recevoir de ma part? Est-ce que je suis prête à me connecter à cette personne, à ce moment là, avec le problème qu’elle m’amène?

Et quand je parle d’être prêt à recevoir un soin il ne s’agit pas non plus d’y « croire ». Certaines personnes arrivent blindées de scepticisme, et repartent blindée de scepticisme. Ça n’empêche pas le soin d’agir, et iels me remercient de ma maîtrise de l’effet placebo et de la psychologie.

À l’inverse des gens arrivent avec des croyances parfaitement alignées sur les miennes mais rien ne se débloque.

Parce que « être prêt » ça n’est pas « vouloir guérir » ou « croire à la magie ». C’est être prêt à avoir son image de soi chamboulée, à voir ses peurs et ses hontes en face, à se sentir faible, à se sentir temporairement fortement lié à moi et sous mon influence. Tout ça n’arrive pas forcément dans une séance. Mais ça peut. Et ça demande donc d’être prêt.

Prêt à l’échec aussi. Prêt à découvrir que même si toutes les conditions semblent réunies, même si le soin se passe bien, même si je suis la bonne clefs dans la bonne serrure… En fait la porte ne donne pas là où l’on croyait. Ce qu’on souhaitait guérir ne peux pas l’être. Et le soin devient alors un soin d’acceptation, de deuil, de lâcher prise.

Et avec tout ça je suis surprise de voir qu’une grande partie de mes patients SONT prêts. Et pour les autres, ça les décourage rarement : je peux au moins atténuer les symptômes, leur indiquer d’autres thérapies, leur donner des conseils pour être prêt dans l’avenir…

Bref. Tout ça pour dire qu’aujourd’hui je me suis préparée à un soin en m’attendant à soulever une montagne. L’entité était puissante, la personne sérieusement blessée, la situation ancienne et ancrée… Et tout s’est passé fluidement et simplement. Tout était prêt, à commencer par moi. Merci donc ❤