l’endométriose

Ça fait plusieurs fois qu’on me demande des conseils pour l’endométriose vu que j’ai rendu la mienne asymptomatique.

Du coup je fais un résumer ici.

Officiellement il n’existe pas de traitement pour l’endométriose à part la chirurgie (90% de récidive), la grossesse, arrêter totalement le cycle menstruel, ou l’ovariohystérectomie. En bref on a pas trouvé de pilule qui coupe le symptôme sans couper tout le reste. Mais ça veut pas dire qu’on ne peut rien faire.

Premier truc à savoir : c’est multifactoriel, il faut tester un peu tous les angles. Si vous avez d’autres problèmes de santé ça peut être des indices sur ce qui va pas dans votre corps. L’endométriose est un symptôme qui peut venir à la suite de plein de choses, généralement de plusieurs en même temps.

– Angle hormonal, l’excès d’œstrogènes : diminuer les hypo-hyperglycémies qui sont la norme de la plupart des gens pour soulager le foie (le foie qui est sensé réguler les œstrogènes). Vérifier sa contraception. Plantes de soutien du foie. Manger beaucoup de fibres. Sommeil régulier.

– Carences : ça concerne la majorité de la population. Multicomplément quotidien. Améliorer son alimentation. Faire surtout attention à la vitamine D, Zinc, Magnésium, vitamines B, vitamine C, oméga3 et probiotiques.

– Inflammation : viser une alimentation hypotoxique au maximum: tester d’arrêter ou diminuer le gluten, les PLV, manger moins transformé, moins de viande, cuissons douces, beaucoup d’huiles et de légumes etc. Manger du curcuma.

– Métaux lourds : Chélations douces, voir avec un-e spécialiste ou un bon bouquin sur le sujet. Il existe des forums et groupes fb d’entraide sur le sujet. Si c’est le nœud du problème : le protocole Cutler est exigeant mais très efficace. Le jeûne thérapeutique peut aussi aider, bien se renseigner.

– Psychologie : tous les blocages et peurs en lien avec la féminité, la fertilité, la sexualité etc peuvent peser sur la sphère gynéco.

– Énergétique : ça peut aider aussi de vérifier que tout circule bien.

– Chaleur : ceinture de type Haramaki pour réchauffer les reins au quotidien.

Voilà les bases.

Pour moi les clefs principales étaient glycémie qui partait en live, carence importantes, gluten et foie malade (même si j’ai travaillé sur beaucoup d’autres c’est en travaillant ces angles que j’ai vu les plus gros progrès). C’est à peut prêt asymptomatique tant que je fais gaffe sur ces points.

Je suis sûre qu’il y’a d’autres clefs que je connais pas. Et il y a des rumeurs sur la coupe menstruelle : laissée trop longtemps elle renverrai du sang non seulement dans l’utérus mais dans les trompes, bref dans des endroits où le sang ne devrait pas aller. Aucune idée de si c’est vrai mais ça peut valoir le coup de tester.

Un livre m’a particulièrement aidée pour améliorer mes problèmes gynéco : Woman Code de Alisa Viti. Oui le titre paraît pas top mais le bouquin est vraiment bien. La partie physique peut convenir à tout les gens avec un utérus. En gros c’est de la vulgarisation d’endocrynologie sous l’angle de la gynéco. Certains conseils peuvent même aider les amab (pour le foie, l’hypophyse etc).

Il y a une autre partie qui est plutôt sur la féminité, la sexualité, là ça peut ne pas plaire à tout le monde (mais c’est très bien aussi si ça nous parle).

Voilà voilà.

J’espère que ça pourra aider.

Prenez soin de vous.

La part d’Ombre

~ Rejeter sa part d’ombre c’est comme avoir peur de l’eau et s’en débarrasser en l’enfermant dans une cocotte minute. Il vaut mieux apprendre à nager. ~

C’est une petite métaphore que j’ai utilisé pendant un soin et que j’aime bien donc je la partage.

C’est important d’apprivoiser son Ombre, pour soi et pour les autres.

Prenons l’exemple de la violence. Une personne qui rejette sa violence ne cesse pas d’avoir une part de violence. Par contre elle cesse d’en avoir conscience, elle cesse de pouvoir choisir consciemment si elle souhaite l’exercer et avec quelle force, elle cesse parfois même de réaliser lorsqu’elle l’exerce, elle cesse de se sentir responsable et propriétaire de sa violence et s’en sent victime voir possédée par elle… Et lorsque la bride est lâchée (fatigue, alcool, émotions fortes) elle se sent dépassée par une extrême violence qu’elle ne sait plus gérer.

Alors qu’en acceptant notre violence elle devient une simple part de nous, une possibilité parmi d’autre, quelque chose qu’on peut choisir d’exercer où non selon les circonstances. On ne ressent plus “au fond de moi je suis violent-e et j’ai honte” mais “j’ai le choix d’être violent-e si et quand je veux et de l’exprimer de la façon qui convient aux circonstances et à mon éthique.”

Évidemment on atteint rarement la perfection. On garde toujours une part d’ombre et on n’arrive rarement à en aimer profondément chaque recoins. Mais la perfection n’est pas le but. Le but c’est d’atteindre un mieux être pour nous et ciels qui nous entourent.

Si ça vous intéresse de creuser je recommande deux livres sur le sujet des ombres/Animus/Anima :

– “Dialectique du Moi et de l’inconscient” de Jung. C’est son seul livre “de vulgarisation”. Il y parle de l’âme et de l’ombre et des enfants et d’inconscient et de milles autres choses. C’est passionnant, profondément spirituel et plutôt court, concis et écrit clairement.

– “Apprivoiser son Ombre” de Jean Monbourquette. Le vocabulaire me parle moins, il est celui d’un prêtre chrétien, mais la philosophie reste la même, Monbourquette a étudié Jung. Et surtout il est plein d’exemples et d’exercices pratiques pour apprendre graduellement à s’aimer tout entier, y compris dans ses facettes les plus sombres et “inacceptables” de son être.

Voilà voilà,

Bonne journée 🙂

Les soins faciles et moins faciles

Il y a eu une période où je pensais naïvement que la difficulté d’une séance venait de la taille du problème.

Je pensais qu’une entité puissante à déloger, une souffrance ancienne et ancrée à dénouer ou encore un traumatisme particulièrement violent à apaiser nécessitaient forcément plus d’énergie de ma part que de calmer des acouphènes ou tirer les cartes.

Et en fait non. Tant que j’ai les épaules pour l’affronter, une entité puissante ne me fatigue pas forcément plus qu’un petit parasite.

Par contre passer une heure à tenter de me connecter à quelqu’un avec qui ça ne passe pas, même si c’est juste pour calmer une douleur dentaire, là c’est épuisant.

C’est encore la question d’être la bonne clef au bon moment. C’est pour ça que quand quelqu’un me demande si je peux les aider je dis souvent « C’est possible, est-ce que vous ressentez l’envie de me rencontrer ? »

Ce n’est pas une question de type ou de force du symptôme, ni même de force de la cause.

La question est dans le lien entre le patient et moi. Est-ce que la personne est réellement prête à recevoir un soin du type que je propose? Est-ce qu’elle est prête à le recevoir de ma part? Est-ce que je suis prête à me connecter à cette personne, à ce moment là, avec le problème qu’elle m’amène?

Et quand je parle d’être prêt à recevoir un soin il ne s’agit pas non plus d’y « croire ». Certaines personnes arrivent blindées de scepticisme, et repartent blindée de scepticisme. Ça n’empêche pas le soin d’agir, et iels me remercient de ma maîtrise de l’effet placebo et de la psychologie.

À l’inverse des gens arrivent avec des croyances parfaitement alignées sur les miennes mais rien ne se débloque.

Parce que « être prêt » ça n’est pas « vouloir guérir » ou « croire à la magie ». C’est être prêt à avoir son image de soi chamboulée, à voir ses peurs et ses hontes en face, à se sentir faible, à se sentir temporairement fortement lié à moi et sous mon influence. Tout ça n’arrive pas forcément dans une séance. Mais ça peut. Et ça demande donc d’être prêt.

Prêt à l’échec aussi. Prêt à découvrir que même si toutes les conditions semblent réunies, même si le soin se passe bien, même si je suis la bonne clefs dans la bonne serrure… En fait la porte ne donne pas là où l’on croyait. Ce qu’on souhaitait guérir ne peux pas l’être. Et le soin devient alors un soin d’acceptation, de deuil, de lâcher prise.

Et avec tout ça je suis surprise de voir qu’une grande partie de mes patients SONT prêts. Et pour les autres, ça les décourage rarement : je peux au moins atténuer les symptômes, leur indiquer d’autres thérapies, leur donner des conseils pour être prêt dans l’avenir…

Bref. Tout ça pour dire qu’aujourd’hui je me suis préparée à un soin en m’attendant à soulever une montagne. L’entité était puissante, la personne sérieusement blessée, la situation ancienne et ancrée… Et tout s’est passé fluidement et simplement. Tout était prêt, à commencer par moi. Merci donc ❤